De 2002 à 2004, Valentine Vermeil réalise ses premiers portraits dans une maison d’accueil spécialisée pour jeunes adultes autistes. Elle se rend régulièrement à la Maison de l’Orée en région parisienne, et accompagne résidents et encadrants lors de sorties.
Les personnes photographiées n’ont pas ou peu l’usage de la parole. Leur gestuelle particulière peut être interprétée comme le langage de leur personnalité, et comme la résultante de leurs interactions face au monde qui les entoure. Leur corps est un espace-temps où les tensions internes s’extériorisent et les émotions transparaissent. Leur sensibilité s’exprime à travers tout leur être.
La vision à l’aplomb du 6×6 permet à la photographe d’être à visage découvert et de créer un lien direct avec les modèles. La série est composée de 18 photographies.
Ces photographies ont été exposées lors du festival Septembre de la photographie au MAC et au Rectangle à Lyon en 2006, à la galerie Transit à Montpellier en 2007 et au festival Manifesto à Toulouse en 2010.