La Parentière est le nom de la maison que Gabrielle Robinne et René Alexandre, les arrières grands-parents maternels de l’auteure ont acheté en région parisienne en 1922. Cette maison a été habitée par ce couple de comédiens célèbres en leur temps, par leur fille, la grand-mère de Valentine Vermeil, et leur petite-fille, sa mère. Cette dernière y vécut enfant, jeune mariée, puis moins jeune jusqu’en 2019. Cette maison, qui doit être vendue, ne sera bientôt plus qu’un souvenir.
Dans La Parentière, l’auteure associe ses propres photographies à celles d’images d’archives de sa famille faites dans la maison. Cette juxtaposition lui permet de revisiter l’histoire familiale à travers la mémoire des lieux et des générations, de questionner sa filiation et le poids de cet héritage.
Munie d’une caméra obscura réalisée pour l’occasion, la photographe crée des images texturées à faible profondeur de champ. La légère déformation des images dûe à ce procédé accentue l’inéluctable deuil à venir du lieu pour l’auteure.