« Les eaux profondes sont les eaux lourdes qui peuvent mener jusqu’à la mort et qui marquent notre inconscient pour la vie ». G. Bachelard, L’eau et les Rêves, 1942.
En 2024, dans le cadre d’une résidence-mission dans la Somme mandatée par Diaphane, pôle photographique des Hauts-de-France et la Communauté de communes du Pays du Coquelicot, j’ai poursuivi mon travail photographique sur les notions d’ancrage et de lien au vivant.
Souhaitant bousculer ma pratique photographique et impliquer davantage mes sens, je me suis rapprochée des sujets, jusqu’à révéler l’organique du vivant qui nous entoure. J’y ai croisé l’étrangeté de la matière et le surgissement des corps.
Cette vision relevant presque du tactile m’a permis de donner à voir la vie entre l’ombre et la lumière, la destruction et le renouveau. Les eaux profondes sont à voir comme un conte rural, pointant des particularités dans les gestes du quotidien et reflétant une certaine fascination pour les choses du vivant.