En 2024, dans le cadre d’une résidence-mission dans la Somme mandatée par Diaphane, pôle photographique des Hauts-de-France et la Communauté de communes du Pays du Coquelicot, Valentine Vermeil a poursuivi son travail photographique sur les notions d’ancrage et de lien au(x) vivant(s).
Souhaitant bousculer sa pratique photographique elle décide d’impliquer davantage ses sens. Il y eut des rencontres, des gens généreux et merveilleux ; le vert tendre du printemps, l’eau et les marais.
Elle y a croisé l’étrangeté de la matière, la sensualité des formes et le surgissement des corps. Cette vision haptique – relevant du toucher plus que de la vue, lui a permis de donner à voir la vie entre l’ombre et la lumière, la destruction et le renouveau. La série Les eaux profondes est à voir comme un conte rural, pointant la fragilité de l’existence et une certaine fascination pour les choses du vivant.
« Les eaux profondes sont les eaux lourdes qui peuvent mener jusqu’à la mort et qui marquent notre inconscient pour la vie ». Gaston Bachelard, L’eau et les Rêves, 1942.